
Masterclass Virginie Surdej – Mexico 86

Virginie Surdej a étudié à l’INSAS (Bruxelles), puis en Pologne. Elle obtient le Magritte de la Meilleure Image en 2018 (8e cérémonie), pour son travail sur « Une Famille Syrienne » (InSyriated, 2017) de Philippe Van Leeuw, ainsi que le Bayard d’Or de la Meilleure Photographie pour « By The Name of Tania » (Sous le Nom de Tania, 2019) de Mary Jiménez et Bénédicte Liénard, au Festival International du Film Francophone de Namur 2019.
« Ce qui est moteur pour moi, c’est d’abord le projet, la profondeur du sujet. Mais c’est vrai que j’ai un véritable amour des voyages depuis que je suis petite, j’ai habité dans de nombreux pays avec mes parents. Les cinémas du monde me sont chers, et j’ai envie de les défendre. Ce n’est certainement pas un hasard s’ils m’attirent. On a forcément une connexion avec les cinéastes avec lesquels on travaille, dans la façon de poser un regard sur le monde. Ce n’est pas calculé, mais ce n’est certainement pas un hasard…»
(…) « J’ai l’impression de voyager dans la tête des réalisateurs, et de donner image à quelque chose qu’ils ont muri longtemps, de le cristalliser. On accompagne les réalisateurs dans leur histoire. Notre travail, c’est évidemment de donner une forme, et de matérialiser à l’image un projet. Mais c’est eux qui ont muri le film pendant 2, 3, 4 ans. Je leur fais entièrement confiance, j’essaie de trouver ce qui les anime, et ce qui rend le projet tellement fort à leurs yeux. C’est là que résident les clés quand il faut construire l’image. Un point d’ancrage, qu’on nourrit, complète, développe. C’est une relation d’accompagnement, de complicité, d’écoute. On est des bras droits, des compagnons de route. »
Virginie Surdej